100 jours de sobriété : ce que j’ai appris

Posté le 29 Nov. 2017 dans : Alimentation, Naturopathie

Aujourd’hui je fête mes 100 jours de sobriété. 100 jours sans boire une goutte d’alcool (bon sauf à une soirée où j’ai trempé mes lèvres dans un granité avant de réaliser que c’était alcoolisé, franchement, qui ose piéger un granité de la sorte ?).

On vit dans un pays où socialement, boire de l’alcool est accepté, voir encouragé. J’ai toujours trouvé ça un peu étrange. Mais bon, je suis pas là pour vous expliquer les conséquences de la consommation d’alcool, je pense que vous êtes grand·e·s et éduqué·e·s, simplement, j’ai trouvé très enrichissant le fait de me diriger de manière consciente vers une vie sans alcool et j’ai voulu vous faire un retour d’expérience sur cette nouvelle aventure.

Il y a de bons côtés et des moins bons. C’est une décision à murir, un projet d’ampleur. Mais ça en vaut la peine, je vous explique pourquoi…

1. Je ne me réveille plus avec la gueule de bois

C’est de loin, la meilleure partie. Je ne me réveille plus en me demandant ce que je suis en train de faire ma vie ou de regretter un truc que j’ai pu faire ou dire. Je ne bousille plus mes week-ends à trop dormir et je ne suis plus jamais malade d’avoir trop bu.

N’ayant jamais été très forte avec les demi-mesures, c’est bien plus simple pour moi d’être 100% « abstinente », et j’ai l’impression de ne plus gâcher mon potentiel et mes efforts en picolant.

2. Je suis en pleine conscience

Ne plus boire m’a fait réaliser que j’utilisais souvent les boissons alcoolisées soit pour me déstresser après une journée de merde soit pour éviter d’expérimenter une certaine anxiété sociale en soirée.

Alors forcément, maintenant quand je passe une journée bien naze, je n’ai plus de stratagème pour masquer la douleur. Et quand je suis dans une soirée bien naze, et bien je rentre chez moi à 21h pour aller chiller devant Netflix.

Je n’ai plus de filtre pour masquer la réalité des choses. Je n’ai plus de lubrifiant social qui me rende plus agréable en soirée. Je suis moi, tout le temps, sans filtre, et les gens m’apprécient pareil (enfin je crois).

3. J’ai compris qui j’étais

Je n’accepte plus de perdre mon temps. C’est une expérience très « empowering », que celle d’arrêter de boire. Pour moi, cette toute jeune sobriété c’est un premier pas vers la personne que j’ai envie de devenir.

Tim Ferriss a une règle que j’aime beaucoup :  « If you haven’t seen someone for 24 hours,don’t assume you know who they are anymore », qui pourrait se traduire par : « si tu n’as pas vu une personne depuis 24 heures, ne pense pas connaître qui elle est aujourd’hui. »

Je sais que j’ai changé, et qu’il me reste encore du chemin à parcourir avant d’être la personne que je veux devenir. Mais en tout cas, j’en prends le chemin.

Si vous en avez marre de vous réveiller avec un vilain mal de crâne, de faire honte à vos potes en soirée ou juste savoir si vous en êtes capables, voici un récapitulatif des trucs qui m’ont aidé ces 3 derniers mois.

Les choses qui m’ont aidé à devenir sobre : 

  • Prévenir la terre entière que je ne buvais plus d’alcool
  • Le répéter autant de fois que nécessaire en soirée
  • Avoir quelqu’un avec qui en parler (merci Norberto)
  • Me rappeler que c’était MON choix et que je pouvais en être fière
  • Ramener des boissons sans alcool que j’aime bien en soirée (du kombucha par exemple)
  • La bière sans alcool de chez Heinekein
  • Les livres de Gabby Bernstein
  • Le livre de Cat Marnell « How to Murder Your Life »
  • L’application Streaks sur mon iPhone
  • Savoir que c’est un process avec ses hauts et ses bas et l’accepter
  • Apprendre à me pardonner

Et bien sûr, avoir des amis et une famille bienveillants face à ma démarche. Sans leur soutien, tout aurait été bien plus compliqué.


Si vous rencontrez vous-même un problème d’addiction, sachez que de nombreux hôpitaux ont des services d’addictologie, que vous pouvez aussi trouver des médecins addictologues ou encore trouver une réunion AA proche de chez vous.

Enfin si vous avez besoin d’en parler, n’hésitez pas à m’envoyer un email, je n’ai qu’une toute petite expérience sur le sujet, mais je serai heureuse de la partager.