2017 n’était pas vraiment l’année à laquelle je m’attendais, et c’est pourtant l’une des années où j’ai appris le plus.
J’ai commencé sur les chapeaux de roues, avec une démission, un déménagement à l’autre bout de la France, une prise de poste et la signature d’un second contrat d’édition.
Puis Norbert m’a rejoint et nous avons appris la vie à deux dans un petit appartement, vu que nous vivions jusqu’ici à distance. J’ai ensuite décidé d’entamer pas mal de changements personnels et professionnels pour être plus en accord avec moi-même et ce que je prône.
Avoir un blog c’est aussi chouette que compliqué. Parce que, comme tout être humain, j’ai mes contradictions, mes peurs & mes hontes, qui sont plus difficiles à partager que mes victoires. Et pourtant ce sont ces moments qui apportent de l’authenticité et de la profondeur à ce que je fais et à ce que j’écris.
J’ai eu besoin de prendre de recul. D’apprendre à lâcher prise. Mais je n’y arrivai pas, alors l’univers m’a forcé à le faire. Je suis tombée malade, un truc plutôt chiant et long et contraignant qui m’a fatigué physiquement et moralement. J’ai perdu mon grand-père que j’aimais plus que tout quelques semaines après. J’ai alors commencé à dire non et à annuler des engagements pour mieux me concentrer sur ce qui compte vraiment : ma santé et ma famille.
Je n’ai pas grand-chose de marrant à vous raconter, je ne sais même pas où je vais avec cet article qui ressemble à des excuses pour mon absence de ces derniers mois. Je me raconte peut-être un peu moins ces derniers temps, parce que c’est trop dur de le faire, mais je vous promets que je fais au mieux pour apprendre à accepter. Et à avancer.
Je lis un très beau livre en ce moment qui s’appelle « When Things Fall Apart » de Pema Chödrön, qui m’a fait prendre conscience de ma tendance à fuir devant les situations inconfortables. J’ai du mal à rester en place et j’essaie toujours de meubler l’espace et les silences avec trop de mots.
Aujourd’hui j’accepte tous les sentiments, même les moins agréables. Certains comportements que j’ai pu avoir par le passé étaient le symbole de ma tendance à en faire trop : trop travailler, trop boire parfois, trop vouloir être appréciée… Bref j’avais peur de ce qui allait se passer s’il n’y avait plus rien pour m’occuper l’esprit et les mains.
Maintenant je regarde de l’autre côté de mes peurs, et j’accepte que ce ne soit pas toujours confortable. Que la vie ne soit parfaite qu’au travers de son impermanence. J’ai compris que la stabilité n’existait pas, et qu’à trop vouloir la conquérir et la protéger, on perdait en empathie.
J’accueille ce qui m’arrive, et je verrai bien où ça me mène… Let’s wait & see.
PS : Je suis sobre depuis 75 jours très exactement aussi, et plutôt fière de cet accomplissement. Si vous vous posez des questions sur le sujet, je vous invite à lire l’article de Marie sur Une Chic Fille au sujet de la Ré-Invention.