Les jours d’après

Posté le 02 Juil. 2020 dans : Développement personnel

Photo by Mark König on Unsplash

Je ne suis pas arrivée à écrire pendant le confinement, ni dans les semaines qui ont suivi. J’étais sidérée et ma concentration (déjà limitée) rendait impossible toute activité créative.

Alors j’ai lu, j’ai fait du sport, j’ai cuisiné, j’ai poncé Netflix-Prime-OCS pendant des heures, et j’ai attendu que ça passe en gérant tant bien que mal les journées “sans”. Je me suis cultivée (parfois), abrutie (souvent) et surtout, je me suis laissé du temps pour réfléchir et comprendre ce qui était en train d’arriver.

Et déjà aujourd’hui, tout repart. Tout est fait pour relancer la consommation, l’économie & la productivité au plus vite. Et plus que jamais, je reste sur le banc de touche, toujours sidérée.

Parce que juste après cette crise sanitaire, une énorme crise sociale a éclaté. Mettant plus que jamais en lumière les inégalités, les injustices et les crimes racistes perpétués dans notre société.

J’ai cru pendant l’espace d’un instant, que de mettre le monde sur pause nous permettrait, en tant que société, de nous poser les bonnes questions sur l’avenir que nous souhaitions. J’y ai vu une opportunité unique, un virage, pour qu’enfin nous prenions conscience collectivement de la fragilité de notre monde et de nos sociétés

Dans une économie où les métiers importants ne sont pas rémunérés à leur véritable hauteur, où beaucoup d’entre nous vivent sans le luxe d’une “épargne de précaution” en cas de coup dur et où les inégalités font rage, j’ai acquis la conviction qu’il est temps pour moi de m’engager davantage pour devenir actrice du changement.

Je fais déjà “un peu”. On fait du zéro déchet au maximum à la maison et on mange vegan 5 jours par semaine, et toujours bio. J’utilise très peu ma voiture, et je songe à la vendre pour m’acheter un vélo-cargo qui me permettrait de transporter mes courses seule (sinon on utilise les cargos d’Olivier) ou d’emmener mon flemmard de chien en ville. Je ne fais pas la promotion de la surconsommation au travers de mon blog, j’essaie d’y montrer des alternatives géniales comme celles choisies par Nina.

À côté de ça, j’ai encore plein de trucs dont je ne suis pas très fière : je prends encore l’avion à titre pro et à titre perso (même si j’utilise le train quand c’est envisageable). J’ai une voiture. Parfois je mange au fast food. J’aime pas le dentifrice en poudre. Je trouve que les produits simili-viande et simili-fromage vegan sont beaucoup trop emballés de plastique et je culpabilise quand j’en achète (mais je culpabilise encore plus de manger des animaux). Mes vélos ne sont pas vintage, et j’utilise des transmissions électriques. J’ai encore des bidons en plastique. Je ne milite pas assez pour ce en quoi je crois. Je ferme parfois ma gueule devant des comportements clairement racistes ou misogynes parce que j’ai la flemme de m’embrouiller. Je me regarde souvent le nombril (oh well, je suis blogueuse quand même) au point que j’en oublie d’avancer .

Alors pour les jours d’après, je ne sais qu’une chose : je veux sortir de ma sidération. Je veux être actrice du changement. Je veux me former davantage, je veux apprendre à convaincre et je veux devenir une alliée active contre le racisme. Je veux que ma vie puisse faire une différence positive.

Mon nouveau mantra : J’écoute, je m’éduque, je relaye, je donne, je fais.


Quoi de neuf pour vous ? Des changements dans vos vies ces derniers mois ? Des envies de vie différente ? Dites-moi tout !