Le hasard du calendrier et les events Facebook faisant bien les choses, avec Olivier nous avons décidé sur un coup de tête de partir dans l’Hérault pour voir mes parents et participer à la toute nouvelle course de la Cyclo Héraultaise Roger Pingeon : la Gravel Caminade, avec ses 68km et ses 1416m de dénivelé annoncés (spoiler alert : ça faisait un ptit peu moins).
Si vous n’êtes pas familier·ère avec le gravel, c’est une discipline qui mélange routes & chemins, et qui se pratique sur des vélos sportifs mais polyvalents, à mi-chemin entre la route et le cyclo-cross. C’est, à mon sens, une bonne façon de sortir de la circulation et de profiter de la nature, sans avoir besoin de grandes capacités de pilotage (ce qui me freine un peu en VTT).
Je reste une amoureuse de la route, mais c’est vraiment une pratique dans laquelle je m’amuse et qui me permet de progresser différemment.
Bref, pour en revenir à la cyclo, nous voici donc partis le vendredi soir de notre Pays Basque, voiture chargée jusqu’au toit (ma petite Fiesta est vraiment minuscule) et le chien sur les genoux. Après une courte nuit, je décide de me reposer le samedi et de juste aller faire quelques courses pour avoir de quoi manger sur la course, car les semaines sont très chargées en ce moment. Pendant ce temps Aubin & Olivier eux, partent rouler faire une séance photo au Lac du Salagou.
Le soir nous dînons tous ensemble avec mes parents, et Laurent nous rejoint pour le dessert. Au final la soirée se termine tôt et on file tous se coucher pour être en forme le lendemain (certains ont probablement bu de la liqueur de châtaigne et de mirabelle, mais je tiens beaucoup trop à mes intestins pour faire un truc de ce genre).
Le jour J, je me réveille légèrement stressée et euphorique en même temps, c’est ma première vraie grande sortie gravel ! Je comprends rapidement qu’Olivier ne nous suivra pas vu qu’il est fiévreux et épuisé. Je le laisse dormir, je prépare en vitesse mes affaires et je sors de la chambre pour me doucher et faire couler un litre de café.
Peu réveillés mais rapidement prêts, nous décidons de partir au plus vite car nous devons encore rejoindre la ville de Gignac pour récupérer nos dossards et prendre le départ. Je ne sais pas du tout comment m’habiller vu que la pluie est annoncée, donc je saoule les garçons de questions pour au final décider de mettre ma veste la plus chaude et ma veste de pluie par-dessus (excellent choix). Une fois arrivés sur le parking, nous fonçons chercher nos dossards et rejoindre Julien et le PCR Gravier. L’orga est top, tout va très vite et les bénévoles sont adorables.
On est une petite soixantaine à prendre le départ, donc on part tous ensemble au coup de feu. Là où j’imaginais une balade tranquille dans la campagne, je me rends compte que le peloton part à 30km/h dans les chemins. Vu que j’ai aucune envie de rouler en sur-régime, je me mets directement derrière et je roule à mon rythme. Heureusement, Aubin a décidé de profiter de la journée pour faire des photos et se balader, donc au moins, je ne suis pas toute seule.
La première ascension arrive au 10ème kilomètre, et je comprends très rapidement que ça va être une journée où je prends mon temps. Déjà parce que j’ai aucune envie de monter plus vite (ça fait mal), et ensuite parce que je sais que Paris-Roubaix m’attend la semaine suivante et que je n’ai pas envie de me cramer les jambes.
Photos : Bidaia.fr
La suite du parcours est magnifique. Je connais plutôt bien les routes du coin, et je découvre tous les chemins parallèles qui les surplombent. Le temps reste maussade mais pas une goutte de pluie. Il ne fait ni trop chaud, ni trop froid, et surtout : on rigole bien. On rattrape Laurent & Julien, je donne ma veste de pluie à son frère venu le voir sur le parcours, et nous continuons tous les 3 notre chemin. Julien lui rejoindra le groupe à l’avant et on ne se recroisera plus avant l’arrivée.
Vu qu’Aubin & Laurent sont super équipés niveau photo, je pense que les gens ont dû croire que j’avais amené mon équipe de tournage personnelle. La voiture balai nous voit sortir le drône, Aubin se cache dans les bosquets, bref on est trèèès loin de la compétition aujourd’hui. Pourtant les ascensions s’enchaînent et je prends quand même bien cher physiquement (contre toute-attente sachez que je n’ai de grimpeuse que l’apparence chétive, pour preuve : ma face rougeaude dans les images ci-dessous).
Photos : Move In Silence / Laurent Belando
À partir du 40ème kilomètre, on revient sur du plat et même des petites portions de route, ça me permet de me mettre au chaud dans la roue des garçons et ce jusqu’à l’arrivée à Gignac. On termine quasi-derniers, avec beaucoup de panache et de bonheur.
La journée se termine autour d’une bière et d’un plateau-repas plutôt chelou. Quelle journée dingue, je rêve déjà d’y retourner l’an prochain ! Et si la trace vous intéresse, vous pouvez récupérer le gpx sur Strava par-ici :
Et vous alors, c’est quoi votre dernière course ou votre dernière sortie dans les chemins ?