Bon. On va pas se mentir, sur les 3 semis que j’ai couru, j’en ai jamais préparé aucun. Je déteste courir plus de 10 bornes, je fais jamais de sorties longues, le fractionné ça me gonfle, et plus ça va, moins je prends de plaisir à courir (déso hein).
Fin 2014, je me suis promis d’aller faire des courses à l’étranger, parce que je pense que l’un des meilleurs moyens de découvrir une ville, c’est d’y faire du sport. J’avais d’ailleurs adoré courir la Run in Rome ! Donc quelques discussions plus tard avec ma copine Audrey, on commence à monter un petit groupe #boostbastille pour aller courir en octobre le semi-marathon.
Long story short, on s’est finalement retrouvés à 42 inscrits pour prendre le départ des différents formats proposés (5.5km, 21.1km & 42.2km avec une arrivée commune). Courant septembre je me sens plutôt en forme et prête à exploser mon RP qui est de 1h53.
Sauf qu’entre temps, je me blesse juste après le week-end à l’INSEP et j’ai mal au genou tout le temps, même quand je marche. Après avoir laissé trainé pendant 3 semaines j’ai finalement été voir mon docteur qui m’annonce une sur-sollicitation des ménisques et une inflammation du ligament. Donc je vais voir une kiné et je n’enfile plus mes baskets pendant un mois et demi.
La semaine qui précède la course, je pense même ne pas être capable de courir 21 bornes, je cours finalement 6k le mercredi sans douleurs donc je pars à Lisbonne vendredi soir avec mes baskets mais sans savoir vraiment à quoi m’attendre.
Au final on profite de notre super hôtel avec Max le vendredi soir & le samedi, je nage un peu et je sens que mon genou ne me fait pas mal. On récupère les clés, nos potes, on va mater le match France – Nouvelle Zélande dans des bars, on mange du poisson & du riz et on part se coucher vers minuit.
Le matin c’est l’angoisse totale en ouvrant les yeux : il pleut des cordes. On savait que la météo serait merdique mais là ça dépasse tous nos pronostics. On pense à nos camarades marathoniens qui sont déjà sur le départ, et on prend notre petit dej la mort dans l’âme.
Faut savoir qu’à Lisbonne, l’organisation est très différente de celle de Paris : seuls les marathoniens ont le droit d’accéder à une consigne. On ne peut donc pas se couvrir chaudement avant de partir, on décolle avec le strict minimum. Heureusement que notre “papa” Rudy se propose de prendre un sac pour garder nos vestes !
On part donc en métro pour rejoindre la navette qui nous emmènera au départ du semi-marathon (21.1km) & du minimarathon (5.5 km). Après environ 30 minutes interminables en bus (salut à tous les gens malades en transport, je suis avec vous les gars), on se retrouve à marcher vers le départ de course. Heureusement il ne pleut plus, il y a du vent mais on a tous enfilé nos coupes-vents en sac poubelle.
Encore une grosse différence par rapport à Paris : il n’y a ni SAS ni meneur d’allure. Heureusement qu’il n’y a pas autant de coureurs, on réussi à se faufiler un peu et là on attend pendant 45 minutes pour prendre le départ de la course.
A ce moment là, grosse crise de doute, je dis à Max que je ne sais même pas si je vais finir ni dans quel état. C’est bien la première fois tiens !
Au final on part assez rapidement, je me cale sur une allure cool et je laisse Max & Audrey partir devant moi. Je manque d’entrainement, je ne suis pas sûre que mon genou tienne et surtout j’ai pas envie de me blesser. Je sens que je tourne autour de 5’30 mn par km, ma montre m’indique plutôt 4’30.
C’est con que je me traine parce que le paysage est assez moche. On court sur le pont Vasco de Gamma, puis au bord des docks. Le parcours est une boucle (ce que je déteste en triathlon) avec de grandes lignes droites & peu de dénivelé.
Point positif 1: il y a beaucoup de ravitos. Il ne pleut plus mais il fait super lourd donc je m’asperge copieusement tous les 3 kilomètres. Je maintiens mon allure et je trouve ma montre bien optimiste vu qu’elle m’indique une moyenne à 4’40mn par km.
Point positif 2 : on est sous la franchise « Rock’n’Roll Marathon » donc les animations sont des scènes avec des groupes qui jouent des classiques du rock. Point négatif : il y a autant d’ambiance sur la course qu’à un concert de Frédéric François.
Je fous les pieds dans des flaques, mes chaussures sont trempées et hyper lourdes, mais j’ai mal nulle part. Je croise des gens de ma team, j’entends des gens parler français tout le long du semi, bref je suis pas hyper dépaysée, c’est cool.
Au final au niveau sensations ça donne :
KM 1 à KM 8 : C’est long cette merde.
KM 8 à KM 15 : Putain mais pourquoi je fais ça ?
KM 15 à KM 20 : Bon plus vite t’arrives, plus vite tu vas manger & dormir donc marche pas.
KM 20 à KM 21.1 : Mais ils ont foutu quoi avec le marquage et les arches putain ?
(oui je suis super vulgaire quand je cours)
Au final je passe l’arche à 2h00h53. Vu que je ne pensais pas courir encore la veille, c’est pas si pire.
Je récupère ma médaille, un magnum (meilleure idée de ravito de fin de course), mes copains & copines qui ont tous terminé dans un plus ou moins bon état et on se rentre enfin à l’appart.
Entre temps je checke ma montre et donc j’ai confirmation qu’on a un vrai problème elle & moi :
Mais bon, montre ou pas, c’était très loin d’être ma meilleure course, j’étais simplement pas entrainée et pas forcément super motivée par le parcours ou l’orga. C’est pas une course que j’irai vous conseiller ou refaire.
En revanche je peux courir à nouveau sans avoir mal (excellente nouvelle), Lisbonne c’est très cool, j’ai mangé un excellent steak à Atalho Real & j’ai vu des loutres.
En gros, Lisbonne, allez-y pour visiter, mais pas forcément pour courir 😉