Compte-rendu de course : Marathon Nice-Cannes en relais

Posté le 26 Nov. 2017 dans : Comptes-rendu de courses

Il y a 2 ans se réunissait pour la première fois la Garmin Women Team, sur la French Riviera, à l’occasion du marathon Nice-Cannes (pour relire mon article c’est par ici). Un temps magnifique et de super moments de partage, voici ce dont je me souvenais. J’ai donc sauté sur l’occasion quand, à l’occasion de la 40ème édition de la course, l’occasion s’est présenté à nouveau de courir sur le parcours de ce mythique marathon.

J’avais gardé un excellent souvenir de la seconde partie du parcours et je me disais que ce serait pas mal de me tester pour comparer mon niveau après deux ans sans vraiment faire de prépa sérieuse concernant la course à pied (spoiler alert : j’ai mis 16 minutes de plus, et j’ai morflé ma race).

Arrivée à Nice le samedi matin, je rejoins la Garmin Women Team composée d’Isa, Jackie, Dorothée, Glawdys, Mareva ainsi que de Constance, Elsa et Justine, nos anges gardiens. On part déjeuner chez Caju, un excellent restaurant végétalien dans le cœur de Nice. On y dévore de super bons burgers & des smoothies ultra sains. Je suis très loin de ma prépa double-cheese -coca d’il y a deux ans. À ce moment là, j’y crois encore.

On fonce ensuite vers l’hôtel pour notre activité de l’après-midi : conduire des voitures de collection. Bon si vous me suivez depuis quelques temps, vous savez maintenant que conduire n’est pas une activité ultra naturelle pour moi et que j’ai tout juste un an de permis. Autant vous dire que les voitures d’un gabarit supérieur à celui de ma Fiesta et sans direction assistée, ça représente vraiment un challenge pour moi.

C’est donc très peu sereine, mais relativement hilare, que j’ai conduit / calé / conduit / calé sur les hauteurs niçoises. Ca tenait vraiment du sketch, heureusement Isa, ma copilote, est restée ultra zen et a essayé de ne pas trop montrer la panique totale dans laquelle je la plongeais dès que je prenais le volant durant toute l’après-midi.

Revenues à l’hôtel, c’est rapidement l’heure de dîner et d’aller se coucher pour être en forme le lendemain, et faire la traditionnelle photo pré-course de blogueuse.

Le jour J, le réveil sonne et je descends prendre un petit déjeuner basique à base de pain et fromage (n’importe quoi la meuf). Dominique, mon binôme, part dans le SAS de départ accompagné de Jackie et Isa. Je le retrouverai au 21ème kilomètre pour le passage de relai.

Nous partons ensuite en voiture quelques minutes plus tard, avec Dorothée, pour rejoindre Antibes, et ce fameux point de passage auquel nous devrons retrouver nos binômes. Petit bémol : je ne comprends pas pourquoi l’organisation de la course ne signale pas clairement les points de relais du côté de la circulation des voitures. C’est toujours une galère de savoir où descendre.

Côté coureurs, l’organisation est au top. Tout est bien indiqué et on rejoint la zone de relais après 1 petit km de marche. Je retrouve vite Dominique et je pars dans les jambes d’une fille qui court dans mes allures, soit entre 5mn30 et 6mn au kilomètre.

La course est dure. Je me souvenais déjà des petites montées en début de parcours et du fameux mur Garoupe qui fera d’ailleurs ce jour-là l’objet d’un segment Garmin / Strava dédié.

J’avance correctement, sans forcer, et je reste dans mes allures…Ce qui toujours un peu particulier dans cette course c’est qu’on évolue au milieu des marathoniens, des semi-marathoniens et de celles & ceux qui font le relais par 4 ou 5.

Si je vous raconte ça c’est parce qu’arrivée au 14ème, je commence à sentir mon mental me lâcher. Je me retrouve au milieu des marathoniens qui marchent et je me démotive totalement. Je me mets même à marcher, alors que je n’étais pas blessée et que je n’avais aucune bonne raison de le faire.

À partir de ce moment je n’arriverai plus jamais à repartir. Je vais alterner marche et course pendant 7 très longs kilomètres, tout en ne comprenant rien à l’ordre des ravitos. Pas bien grave ! Le parcours est magnifique, je fais des blagues avec les gens autour de moi, et je profite du soleil qui pointe enfin le bout de son nez.

Arrive enfin la ligne d’arrivée. Je boucle donc mon semi en 2h08mn49secondes. Probablement mon pire temps sur semi de toute l’histoire de la course à pied. Je n’y allais pas pour le RP, mais j’ai réalisé qu’il était temps de me reposer pour de vrai pendant quelques mois, puis de reprendre l’entrainement quand je serai prête afin de pouvoir aborder les prochaines courses avec plus de préparation, physique et mentale.

Ce voyage à Nice m’a fait beaucoup de bien parce qu’il m’a permis de prendre un peu de recul par rapport à la folie de ces derniers mois. Si je suis sincèrement contente pour mes copains & copines qui s’entrainent beaucoup et progressent constamment, je suis forcée de reconnaître que j’ai eu d’autres challenges personnels et professionnels ces deux dernières années, qui ont eu raison de ma volonté de progresser.

Donc plus de nouveaux challenges pour le moment, simplement du temps pour moi et du repos. Et on verra bien, peut-être qu’un jour, le virus de la course à pied me reprendra …. On verra bien !