Ce que j’ai appris en Argentine : Sortir de ma zone de confort

Posté le 03 Déc. 2015 dans : Cyclisme, Développement personnel, Voyages à Vélo

Je suis sur la route depuis quelques jours maintenant, pour suivre les étapes c’est en ligne sur mon carnet de voyage 😉

Sinon, voici les petites choses auxquelles j’ai appris à renoncer en voyageant !

Internet : À l’heure où j’écris ce post, ça fait 48h que je n’ai pas eu internet, car le réseau entier de la ville où je reste est tombé. Et curieusement, passé les premières heures où j’ai cherché frénétiquement du wifi ou de la 3G dans toute la ville, je trouve ça plutôt cool ! Je ne touche à mon téléphone que pour écrire des posts et je me sers de mon ordinateur uniquement pour décharger ma caméra et mon appareil photo. Quand je suis avec les gens, je ne regarde pas mon téléphone en permanence et je transmets uniquement par téléphone les infos essentielles à ma famille et mon amoureux. Je vis dans le moment présent, quand j’ai besoin de savoir quelque chose je dois aller me demander à quelqu’un (ex : des horaires de bus, où manger …) et ça fait un bien fou. Moi qui souffre depuis des années d’une phobie de parler aux inconnus, demander un service ou encore des renseignements dans la rue, je peux vous dire que c’est absolument en train de changer.
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Mon bureau à Cachi
Un lave-linge : Les laveries n’existent pas dans les petits villages que je traverse, on trouve plutôt l’équivalent de pressings mais je n’ai pas forcément le temps de laisser mon linge vu que je voyage très léger. Je fais donc ma lessive au savon du Dr Bronner dans les lavabos des hôtels et auberges que je visite. C’est plutôt marrant, mais je serai très contente de retrouver ma machine à laver !
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Ma chambre & ma lessive
Un lit 2 places, une chambre solo : je voyage dans des auberges et dans des hôtels suivant les disponibilités des chambres. Donc j’ai appris à faire une croix sur un grand lit ou encore une nuit toute seule. Là je sors vraiment beaucoup de ma zone de confort, mais du coup ça rend l’aventure beaucoup plus plus conviviale !
Les produits de beauté : je suis partie avec du shampoing solide, du savon, un peigne, un baume à lèvres et une brosse à dents. Ce qui signifie donc renoncer au maquillage, au déodorant, à l’après-shampoing, à la crème hydratante ou encore au parfum. Et curieusement ça ne me manque pas du tout et ma peau ne s’en plaint pas. Je ne suis pas la plus grande fan de cosmétiques à la base et ici ça ne sert strictement à rien de porter du mascara, j’en profite donc à fond !
Une garde robe descente : vu que je suis partie avec deux tenues de vélo, un short, un legging et deux t-shirt sur, je suis plus ou moins toujours habillée pareil et ça me fait gagner un temps fou. Je vois de gens voyager avec d’immenses valises et je les plains en me disant qu’ils pourraient tout simplement avoir un petit sac à dos et une sacoche comme moi et se déplacer beaucoup plus librement. Ce voyage confirme ce que je pensais déjà (je voyage toujours avec un bagage cabine seulement) le strict minimum suffit et les lavabos c’est très bien pour laver ses vêtements.
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Au fait que tout ne se déroule pas comme prévu : avant de partir, j’ai appris les rudiments du bricolage en vélo : changer une chambre à air, changer un pignon de chaîne, serrer et desserrer les freins, régler ma selle… Bref, j’étais presque sûre que sauf accident, je pourrais m’en sortir facilement. Bon là-dessus c’est un échec total qui m’a fait reconsidérer une bonne partie de mon trip. Mais j’ai appris qu’il ne sert à rien de s’attacher à un plan, mieux vaut s’adapter, se laisser porter et surtout ne pas paniquer. Ce souci technique m’a permis de faire des trucs dingues comme traverser une grotte de 100m dans l’eau et de rencontrer plein de gens géniaux. Derrière chaque galère se cache une opportunité, qui m’apprend à penser et à agir différemment.
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Point positif : être dans un bus ce jour où il a fait 3 degrés et qu’il a plu tout le long de la route.